Réponses

  • Voici en gros les résultats de l'étude



    Les principaux résultats de
    cette étude sont les suivants :

    - Dans 37 % des cas, la première
    cause de l’accident était
    une erreur humaine de la part
    du conducteur du deux-roues
    à moteur. Dans certaines situations,
    les erreurs humaines qui
    se sont produites étaient causées
    par une certaine inaptitude du
    conducteur. Cela est souvent dû
    aux circonstances extrêmes dans
    lesquelles se déroulent les accidents,
    et au manque de temps
    dont dispose le conducteur pour
    éviter la collision. Dans 13 % des
    cas, le conducteur du deux-roues
    a pris une décision inappropriée.

    - Parmi les facteurs de risque
    secondaires, les conducteurs de
    deux-roues à moteur n’ont pas
    détecté la présence de l’autre
    véhicule, et ont commis un grand
    nombre d’erreurs dans leurs décisions.
    Par exemple, ils ont opté
    pour une mauvaise stratégie en
    tentant d’éviter la collision.

    - Le pourcentage d’accidentés
    ayant consommé de l’alcool est
    inférieur à 5 %, un taux relativement
    bas par rapport à celui
    d’autres études. Cependant, ces
    conducteurs ont plus de risques
    d’être impliqués dans un accident- La comparaison avec les cas-témoins
    révèle que la conduite d’un
    deux-roues à moteur sans permis
    accroît sensiblement le risque
    d’être impliqué dans un accident.

    - Les conducteurs de deux-roues
    à moteur âgés de 41 à 55 ans sont
    sous-représentés, ce qui suggère
    qu’ils ont moins de risques d’être
    impliqués dans un accident que
    les autres tranches d’âge.

    - La comparaison avec les cas-témoins
    révèle que les conducteurs
    âgés de 18 à 25 ans sont surreprésentés.

    - Dans 50 % des cas, la première
    cause de l’accident était une erreur
    humaine du conducteur de
    l’autre véhicule.

    - Les conducteurs d’autres véhicules
    possédant un permis
    deux-roues ont moins de risques
    de commettre une erreur de
    perception (par exemple, ne pas
    détecter la présence du deuxroues
    ou de son conducteur) que
    les non détenteurs d’un permis
    deux-roues.

    - Dans environ 1/3 des accidents,
    les conducteurs de deux-roues
    à moteur et d’autres véhicules
    n’ont pas pris en compte l’obstruction
    de leur champ de vision
    et ont adopté des stratégies de
    conduite inappropriées.

    - On constate de fréquentes infractions
    au code de la route, dans
    8 % des cas pour les conducteurs
    de deux-roues à moteur et 18
    % des cas pour les conducteurs
    d’autres véhicules.

    - Parmi la grande diversité des
    confi gurations d’accidents et de
    collisions observées dans cette
    étude, pas une seule ne s’est
    avérée plus prévalente que les
    autres.

    - 90 % des obstacles, qu’il s’agisse
    d’un véhicule ou d’un élément
    environnemental, se trouvaient
    devant le conducteur du deuxroues
    à moteur avant l’accident.

    - Parmi les principales causes
    d’accident, plus de 70 % des conducteurs
    d’autres véhicules ayant
    commis une erreur humaine
    n’ont pas détecté la présence du
    deux-roues à moteur.

    - La route et les autres véhicules
    sont les partenaires de collision
    les plus communs. Dans 60 % des
    accidents, le deux-roues à moteur
    est entré en collision avec
    une voiture particulière.

    - Les inspections visuelles révèlent
    que 17,8 % des cyclomoteurs accidentées
    avaient été modifi ées
    dans le but d’améliorer leurs performances.
    Ce taux est inférieur à
    celui obtenu dans les autres études.
    Parmi les cas-témoins, on ne note
    que 12,3 % de véhicules modifiés.

    - Moins de 1 % des accidents
    étaient dus à une défaillance technique
    du deux-roues à moteur.
    Dans la plupart des cas, le problème
    concernait les pneus, une
    nouvelle preuve de la nécessité
    d’un examen régulier du véhicule
    par son propriétaire. Aucun
    des cas étudiés par nos équipes
    ne révèle la présence d’un défaut
    de fabrication sur le deux-roues
    à moteur.

    - Dans plus de 70 % des cas, la
    vitesse du deux-roues à moteur
    au moment de l’impact était inférieure
    à 50 km/h.

    - Dans 18 % des cas, la vitesse
    du deux-roues à moteur était
    supérieure ou inférieure à celle
    des autres véhicules l’entourant.
    Cette différence de vitesse est
    considérée comme un facteur de
    risque.

    - 73,1 % des conducteurs de
    deux-roues à moteur ont tenté
    d’éviter la collision immédiatement
    avant l’impact. Parmi eux,
    32 % ont perdu le contrôle de
    leur véhicule en tentant cette
    manoeuvre.

    - 90,4 % des conducteurs de
    deux-roues à moteur portaient
    un casque. Cependant, 9,1 % de
    ces casques se sont détachés de
    la tête de leur propriétaire au
    moment de l’accident en raison
    d’une mauvaise fi xation ou d’une
    détérioration subie par le casque
    pendant l’accident. L’étude indique
    que dans la plupart des cas, le
    casque a contribué effi cacement
    à la réduction de la gravité des
    lésions crâniennes.

    - 55,7 % des conducteurs et des
    passagers ont été blessés aux
    membres supérieurs et inférieurs.
    La majorité de ces blessures
    étaient de gravité mineure (abrasions,
    lacérations ou contusions).
    L’étude révèle que certains types
    de vêtements réduisent la gravité
    d’un grand nombre de ces blessures
    mineures, mais ne les éliminent
    pas totalement.

    - Les barrières placées en bord de
    route constituent un danger peu
    commun mais substantiel pour
    les conducteurs de deux-roues
    à moteur. Elles sont la cause de
    graves blessures aux membres inférieurs,
    ainsi que de lésions vertébrales
    et crâniennes.

    - Dans 3,6 % des cas, le mauvais
    entretien de la route était la cause
    principale ou l’un des facteurs
    de l’accident.

    - Dans 3,8 % des cas, un obstacle
    présent sur la route était la cause
    principale ou l’un des facteurs de
    l’accident.

    - Les conditions météorologiques
    étaient la cause directe ou indirecte
    de l’accident dans 7,4 % des
    accidents de deux-roues à moteur
    analysés dans cette étude.
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  • Le contexte de cette étude était la moto européenne mesurée dans plusieurs pays dans les années 1999-2000.

    Ce contexte est très différent du nôtre actuel: la 125cc omniprésente dans l'étude est pratiquement inexistante par ici, la majorité de nos motos circulent en dehors des circuits quotidiens (boulot) et depuis cette époque, le nombre des 40 à 70 ans a beaucoup, beaucoup augmenté en nos contrées.

    Malgré cela, après lecture approfondie du rapport, je reste convaincu de la pertinence actuelle de la plupart des constats, malgré le fait que plusieurs de ces constats ont besoin d'être adaptés à notre situation actuelle pour être recevables.

    Il serait intéressant qu'un exercice semblable soit fait en nos contrées. À l'UQAM, l'hiver dernier, on m'avait informé que ce genre d'études relève des sciences sociales et qu'un tel projet doit donc être celui d'un étudiant dans une telle faculté.

    Si l'un des nôtres est en études sociales à l'université, il y aurait possibilité pour faire une telle étude en nos contrées.

    8)
    ...
    On repeuple un pays exactement comme on reboise une forêt. Ça prend 20 ans. Après, le premier imbécile venu y met le feu, on ramène le compteur à zéro et les affaires reprennent.
    (Greg)
  • Ces constats sont a mon avis bien indépendant de la cylindré du 2 roues.... OK en europe il y a plus de petites cylindrés.. cela a toujours été comme ça pour les voitures, les quads, les motos... etc... Ici en amérique, on roule de gros moteurs.... :D

    Mais une 2 roues reste une 2 roues... et je crois que ces conclusions s'appliquent ici aussi...

    L'europe c'est pas si différent d'ici ...
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  • La majorité des motos en Europe sont de 125cc et moins. La quasi-totalité des 125cc en Europe servent exclusivement aux déplacements quotidiens, entre la maison et le boulot et/ou au travail. Ces motos sont surtout présentes en milieu urbain et sortent très peu de ce milieu. Il me faudrait vérifier, mais je crois bien me rappeler que les 125cc et moins font près de 60% des accidents regardés dans le rapport. Cette importante partie du contexte est fort différente d'ici.

    Le rapport fait d'ailleurs la différence entre les moins de 125cc et les plus de 125cc, car les usages sont différents.

    Malgré cela, je suis de ceux qui sont convaincus que les constats de cette étude s'appliquent aussi en notre contexte actuel.
    ...
    On repeuple un pays exactement comme on reboise une forêt. Ça prend 20 ans. Après, le premier imbécile venu y met le feu, on ramène le compteur à zéro et les affaires reprennent.
    (Greg)
  • Voici les statistiques francaises pour le nonbre d'immatriculation ...

    http://www.moto-station.com/article2290-marche-moto-francais-2006-un-record-historique-.html

    on y remarque 50% sont des 125 et moins et 50% sont des 125 et plus ...
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  • intéressant...
    Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il faut avant toute autre chose être soi-même un mouton.
    Albert Einstein, "Comment je vois le monde", 1934
  • Je ne peux m'empêcher de penser qu'une telle étude réalisée ici démontrerait probablement un taux plus élevé d'accidents où les conditions d'entretien de la route ont une incidence.
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    Design courtoisie de VarloDesign
  • Possible, Benoîtbis, mais faudrait voir: un problême qui reste important dans cette étude est celui des voies en pavé (pierres carrées), un problème qui est pratiquement inexistant par chez nous.

    Ces voies en pavé, généralement en milieu urbain, sont très glissante en cas de freinage subit. Les dommages sont souvent aggravés par ces freinages subits sur pavé.

    Personnellement, dans le cas spécifique du Québec, je ferais plutôt un parallèle entre ces conditions de pavé et nos propres conditions, déplorables, en milieu urbain.

    8)

    Et si je peux me permettre... Ça fait grand bien de te voir revenir dans la discussion, Benoîtbis!

    :)
    ...
    On repeuple un pays exactement comme on reboise une forêt. Ça prend 20 ans. Après, le premier imbécile venu y met le feu, on ramène le compteur à zéro et les affaires reprennent.
    (Greg)

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