Origine du sirop d'érable

katkat
March 2008 modifié dans Archives (Général)
..légendes et contes..

Pour le plaisir...
Saviez-vous que les Amérindiens au 16e siècle utilisaient l'eau d'érable comme médicament et se l'étendaient sur le corps pour se purifier ?

Le sirop d'érable est depuis longtemps ancré dans les us et coutumes des gens de chez nous. On pourrait même dire que la sève d'érable coule dans nos veines. Mais qu'en est-il de l'origine de ce produit ?

L'origine de la découverte de l'eau d'érable comporte un bon nombre de légendes et d'histoires farfelues. Certains racontent qu'un Amérindien aurait découvert la sève d'érable en apercevant ses chiens se chamaillant autour d'une branche pour lécher la sève qui y coulait. Ce comportement aurait piqué sa curiosité et lui donna l'idée d'y goûter. D'autres, par contre, émettent l'hypothèse qu'un écureuil mordant une branche pour en boire le jus en serait l'animal responsable. Le jus de l'érable sauvera plus tard plusieurs milliers de vies en venant à bout du terrible scorbut qui décimait les populations au printemps. Merci donc à ce meilleur ami de l'homme et à cet amateur de noisettes !

Plusieurs légendes amérindiennes existent sur la découverte du sirop d'érable. Une de celles-ci est particulièrement amusante. Elle s'appelle la légende de Nokomis (qui veut dire Terre). Elle raconte que la grand-mère de Nokomis aurait été la première à percer des trous dans des troncs d'érable pour en faire couler la sève d'érable. Le sirop étant prêt à manger sur-le-champ, il devenait trop facile pour les hommes de le recueillir et ils développeraient ainsi leur paresse. Donc, la solution était de les obliger à passer des nuits entières afin de surveiller la cuisson du sirop. Cependant, craignant que sa grand-mère oublie de prendre les mesures nécessaires pour combattre la paresse des hommes, le jeune Nokomis grimpa un soir tout en haut d'un érable à l'aide d'un vaisseau rempli d'eau et versa le contenu à l'intérieur de l'arbre, changea alors le sirop d'érable en sève d'érable. Depuis ce temps, au lieu d'un sirop épais, l'érable possède en lui une eau que l'on doit faire bouillir plusieurs heures afin d'en tirer un liquide épais et sucré.

Les Amérindiens ont pour la première fois extraient la sève sucrée de l'érable bien avant l'arrivée des Européens en sol de la Nouvelle-France. Ils faisaient couler l'eau d'érable à l'aide d'une entaille à l'aide d'un tomahawk et fixaient ensuite en bas de cette entaille un morceau de bois qui faisait couler l'eau vers un récipient en écorce. La sève était ensuite bouillie dans un contenant d'argile pour le transformer en sirop. Toute une découverte faut le dire, car jusqu'à ce jour, le seul sucre qu'ils connaissaient provenait des fruits sauvages.

Outre l'utilisation médicinale, les Amérindiens utilisaient la sève d'érable à d'autres escients. Par exemple, avec des procédés archaïques, ils faisaient bouillir l'eau d'érable pour le changer en sirop afin d'améliorer le goût insipide de leur nourriture. Ils en aiment la valeur nutritive et énergique.

Davantage outillés, les Européens venus s'établir en Nouvelle-France améliorèrent les techniques plutôt primitives des premiers cueilleurs d'eau sucrée. Par contre, il a fallu attendre le début de 20e siècle pour voir naître une véritable industrie du sirop d'érable: les premiers colons étant plus intéressés au commerce des fourrures et de l'exploitation des forêts.

Au début des années 1900, la cueillette de l'eau d'érable relevait de la tradition et du folklore familial. L'habitant entaillait ses érables sur sa terre en vue d'une consommation individuelle ou pour ses parents et ses amis. Le temps des sucres était une période de fête. Le «ramassage» de l'eau d'érable s'effectuait à l'aide d'un traîneau tiré par un boeuf ou un cheval. Il exigeait un bon nombre de participants et une bonne dose d'énergie.

Le sirop d'érable est marginalisé. Aucun commerce à grande échelle. Aucune exportation. Le sirop d'érable demeure un produit de consommation banalisé. On a dû attendre la fin des années 1920 pour que le sirop d'érable sorte de son carcan folklorique et que les acériculteurs commencent à s'organiser et développer une véritable industrie de l'érable que l'on connaît aujourd'hui
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