les audiences publiques: allez-y!

May 2006 modifié dans Archives (Général)
Ce matin, les audiences publiques se poursuivaient au Holiday Inn du centre-ville. Stupéfaction: très peu de monde dans la salle! Mais des motocyclistes qui présentent des mémoires d'aplomb. Une seule association motocycliste a appuyé un des mémoires: L'AFMQ. Les motocyclistes ont de bonnes idées... J'ai hâte de voir ca à Québec où la SAAQ dispose de 1,5 h pour présenter des «informations supplémentaires».....

Ca faut du bien de voir qu'il ya de la réflexion autre qu'un focus sur La Journée du Loup!

Au fait, Pierre Légaré s'est dit, lundi, être «tanné de slogan comme la force de la meute, le loup.. Ca dit rien au monde, ca!»

Vous devriez y aller, c'est pas mal édifiant!!!!!

Réponses

  • salut,

    Demain matin ce sera le tour du CAPM et de la Fédération de motocyclistes du Québec à présenter leurs mémoires au Conseil d'experts à Montréal.

    C'est bien sur que des motocyclistes peuvent faire des réflexions articulées sur des sujets tels que les contributions d'assurance tout comme l'ont fait Pierre Légaré et deux motocyclistes appartement à l'AFMQ et ils seront nombreux à Québec pour le faire http://www.conseilexpert.aauto.ca/horai ... quebec.htm.

    Ce serait bon de se rappeler le bilan du CAPM au cours des 10 dernières années


    LE BILAN DU CAPM
    Normand Noiseux
    Porte-parole du CAPM

    Depuis 10 ans, le CAPM défend les droits et libertés des motocyclistes. Au fil de ces années, plusieurs générations de motocyclistes se sont succédées si l’on considère que chacune d’elle de dure guère plus de 33 mois. Ce phénomène de brièveté des générations motocyclistes est à l’origine du manque d’informations de plusieurs d’entre eux en regard des droits et libertés dont ils jouissent présentement. En effet, nous pourrions dire, sans nous tromper beaucoup, qu’environ 30 à 40 % des motocyclistes ne savent même pas qu’ils doivent leur liberté actuelle aux générations de motocyclistes qui les ont précédés.

    Afin de mieux faire connaître ce dont les motocyclistes ne bénéficieraient pas sans la présence du CAPM, nous avons décidé d’en faire un bilan. Il permettra également à ceux qui ne connaissent pas le CAPM ou qui le méconnaissent, d’avoir une meilleure perspective de ses réalisations. Ce bilan contient des résultats bien concrets, mais il ne permet malheureusement pas d’identifier également les entorses à nos droits qui ont été évités grâce à l’intervention du CAPM. En effet, plusieurs situations ennuyeuses, voir même désastreuses, ont été évitées grâce à la clairvoyance et à la vigilance des bénévoles du CAPM. Ces actions sont d’autant plus méritoires, qu’elles ont permis d’éviter l’apparition de problématiques qu’il aurait été difficile, voire impossible d’enlever par la suite. Une situation d’entorse aux droits évitée est tout aussi méritoire que celle où l’on réussi à la faire disparaître. Malheureusement, l’inventaire de telles actions n’existe pas et s’il existait, il serait difficile à appuyer avec des preuves tangibles.

    Les dates énoncées dans le présent bilan ont été tirées des archives et peuvent être approximatives. De plus, ce bilan couvre les principales réalisations et n’est en rien un inventaire totalement exhaustif. Le résultat obtenu n’en est pas moins bon pour autant.

    Si le CAPM n’existait pas depuis 10 ans, les motocyclistes…

    Immatriculations
    Auraient eu à faire face à une augmentation substantielle pendant les trois ans qu’a duré le recours collectif de 2.4 milliards de dollars contre la SAAQ.
    Paieraient annuellement, depuis 1999, environ 200 $ de plus de frais d’immatriculations pour les motos sport, c’est-à-dire autre que «touring» selon la classification gouvernementale.
    Paieraient annuellement, depuis 2001, une augmentation additionnelle substantielle à celle de 1999 des frais d’immatriculations quelle que soit la catégorie de moto.
    Auraient eu à faire face à une autre hausse significative en novembre 2003.

    Homologation
    Auraient à prouver que la couleur bleutée de leur échappement ne signifie pas la non conformité de leur silencieux (1994).
    Ne pourraient rien faire contre le test de la broche comme preuve en cour puisse qu’il était reconnu comme prouvant la non conformité du silencieux (1994).
    Devraient recouvrir leur échappement avec des pare-chaleurs, bien que cette pièce soit uniquement une façon de cacher la décoloration du métal par la chaleur (1994).
    Ne pourraient utiliser des silencieux de remplacement lorsque leurs silencieux originaux ne sont plus disponibles sur leurs motos (1998).
    Devraient prouver que le retrait du «bypass» n’altère en rien le niveau sonore de la moto (1998).
    Ne pourraient ajouter des enjoliveurs (tail piece) à leurs silencieux (1998).
    Feraient face à des saisies de motos à Chicoutimi lorsque leurs silencieux sont présumés non conformes (2001).
    Seraient obligés depuis plusieurs années d’utiliser uniquement des pièces d’origine.
    Ne pourraient personnaliser partiellement ou totalement leurs motos.

    Liberté de choix
    Devraient porter obligatoirement un casque intégral avec la vitre baissée en tout temps, sans égratignure sur le casque ou la vitre apposée sous peine de devoir le changer (1994).
    Ne pourraient personnaliser leurs casques en les peinturant ou en affichant un autocollant d'association ou autre (1995).
    Auraient dû changer leurs casques afin qu’ils affichent à l’intérieur l’étiquette DOT FMVSS 218 telle que prétendu par une interprétation erronée des autorités (2000).

    Interdiction
    Ne pourraient pas, depuis plusieurs années, circuler dans plusieurs sites de Montréal, tels que l’Île Ste-Hélène, le Vieux-Montréal, le Mont-Royal et la rue St-Denis.
    Ne pourraient circuler, depuis plusieurs années, dans plus de 80 endroits à Montréal.
    Ne pourraient, en plus du Vieux-Terrebonne, circuler sur plusieurs artères de cette ville (1995).
    Ne pourraient pas, en plus du Vieux-Québec, circuler sur plusieurs rues de la ville de Québec (2000).
    Ne pourraient circuler entre la haute ville et la basse ville de Québec par la côte Gilmour (2000).
    Ne pourraient circuler dans la ville de Québec en groupe de plus de deux motocyclistes (2001).
    Ne pourraient circuler dans la ville de Chicoutimi en groupe de plus de cinq motocyclistes (2001).
    Ne pourraient stationner sur plusieurs rues de Grand-Mère (2001).
    Ne pourraient circuler et stationner sur plusieurs rues de Trois-Rivières (2001).
    Ne bénéficieraient pas de tolérance en regard de l’interdiction de circuler à Longueuil (2001).

    Signalisation
    Risqueraient de déraper à cause de la peinture appliquée sur les routes et servant à la signalisation (1998).
    Aurait moins ou même pas de signalisation appropriée à la moto.

    Harcèlement
    Aurait été identifiés, simplement en étant motocyclistes, à des criminels à cause du numéro 1-800-MOTO utilisé à l’époque pour lutter contre certains groupes criminalisés (1995).
    N’auraient pu diminuer l’épaisseur de leur selle (siège) pour l’ajuster à leur taille (1995).
    N’auraient pu peindre leur moto avec des motifs jugés agressifs par certains policiers (1995).
    Ne pourraient circuler dans la ville de Valleyfield parce qu’ils seraient traités comme s'ils étaient des criminels du simple fait qu'ils conduisent une moto (1995).

    Unité
    Continueraient à se battre entre eux en rapport à l'origine de leur moto, à son genre ou à son style (ou «look») plutôt que de s’unir pour défendre leurs droits (1994).

    Conseils
    N'auraient pu avoir gain de cause dans des milliers de comparutions sans des conseils judicieux... (ex. en 1995 et seulement durant l'été, ce fut par centaines, seulement dans la région de Montréal).

    Tous les gestes du CAPM ont été portés afin d’aider les motocyclistes injustement accusés ou ayant fait l’objet d’agissements injustes lors de leur interception par les autorités. Il ne faut pas se laisser prendre par le nombre de réalisations, mais plutôt par le travail acharné que quelques dizaines de bénévoles ont accompli au cours de 10 ans de lutte. Chacune d’elle a demandé des jours, des mois et même des années de travail soutenu. Mais quelle que soit l’ampleur du travail à accomplir, il a toujours été fait avec la même conviction, à savoir le respect des motocyclistes et le goût de permettre à ces derniers de profiter en toute quiétude de leur passion. Le CAPM aurait pu s’occuper d’une seule problématique à la fois comme certains l’auraient voulu, mais qui sommes-nous pour décider que l’une d’entre elles est plus importante que toutes les autres? Chaque motocycliste évalue certaines problématiques plus importantes que d’autres. À cet égard, le CAPM a décidé de ne négliger aucune des problématiques afin de respecter l’ensemble des motocyclistes et les protéger contre le harcèlement et les abus dont ils étaient victimes. Il a certes dû mettre certaines priorités, mais n’a jamais abandonné un dossier même si quelquesfois la somme de travail était gigantesque.

    En outre, l’existence du CAPM, à elle seule, a vraisemblablement contribué à éviter certaines situations. En effet, au fil des années, la vitalité du CAPM a fait que les autorités politiques et policières, ont suivi ses actions et ont, dans certains cas fort probablement, changer centaines actions qu’ils auraient concrétisé sans l’ombre d’un doute. La présence du CAPM et la mobilisation démontrée par les motocyclistes ont, à elles seules, contribué au respect des droits et libertés des motocyclistes. Il n’est pas rare de se faire dire, lors de rencontres avec les autorités, qu’ils lisent nos écrits et se tiennent au fait des diverses actions que nous entreprenons.

    Le bilan des réalisations des 10 ans du CAPM est donc éloquent et démontre le besoin incontestable d’avoir en place un groupe représentatif du monde motocycliste et la nécessité d’exercer une veille constante des agissements étatiques. Si le CAPM ou une organisation de la même envergure avait existée au début des années 80s, la hausse d’immatriculations de 1987 aurait-elle eu lieu, faisant ainsi chuter le nombre de motocyclistes de plus de 17% en une seule année? Ces questions demeureront bien évidemment sans réponse, mais on ne peut s’empêcher de croire que le CAPM aurait eu à tout le moins de l’influence sur ces décisions. Compte tenu de la complexité des dossiers actuels, si dans les dix prochaines années, le CAPM réussissait à faire la moitié du bilan que nous venons de présenter, ce serait un succès incontestable.

    Cette réussite demeure tout à fait possible si la mobilisation des motocyclistes demeure et s’ils s’assurent que certains d’entre eux prendront la relève des actuels militants du CAPM. Le CAPM a été créé par des motocyclistes, pour les motocyclistes et c’est grâce à leur appui qu’il survivra à la prochaine décennie.


    Certains peuvent dire qu'ils sont tannés du slogan de la meute du Loup mais sa solidarité en a démontré son importance.

    Pour les audiences à Québec j'y serai.

    Monik

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