au fond mon Léon!

Article intéressant sur la conduite automobile mais qui s'applique aussi a la moto et qui explique bien des choses.

(le*tiroir*aux*souvenirs)

Je ne sais pas d’où vient l’expression, et j’avoue que je ne m’en fais pas avec ça, car l’important est que la phrase est l’essence même de ce qu’est un Boomer, du moins en matière de voiture.Je sais que comme dans toute chose, il y a des exceptions, mais si une devise colle bien à cette catégorie d’âge, c’est bien celle-ci.

À l’époque où nous avons obtenu le droit de conduire, les voitures sont passées de véhicules
plutôt lourdauds et peu performants aux rutilants modèles plus aérodynamiques aux moteurs
impressionnants. Comme pour nous faciliter la tâche, nos bons gouvernements nous ont construit
des autoroutes rectilignes au pavage impeccable. J’espère que personne ne se surprend du fait
que Gilles Villeneuve soit considéré comme un dieu par les Québécois ! Il est né en 1950, en plein
bébé-boom. Il est l’archétype du boomer québécois.

Je me souviens comme si c’était hier des monstres qui hantaient nos rues. Mustang, Camaro, Firebird, Galaxy, les grosses Chrysler, Buick, Oldsmobile, Super Bee, sans oublier LA voiture sport du temps, la Corvette.
Toutes des voitures qui faisaient du bruit au départ, mais qui n’étaient pas très à l’aise dans les
courbes, sauf quelques-unes.
À l’époque, l’essence ne coûtait rien et les moteurs étaient de véritables ivrognes. J’ai vu des
véhicules montés faire 2 milles au gallon, ce qui se traduirait aujourd’hui par quelque chose
comme 141,27 litres au 100 km, une folie ! La norme était d’environ 8 mi/ga.
Période faste pour l’automobile, s’il en est une, tout était pensé en fonction de celle-ci. Nous n’avions pas encore autant de possibilités de divertissement, mais surtout une ballade Montréal-Québec, même à 8 milles au gallon (35,32 L/100 km) coûtait à peine 10$. C’était aussi l’époque où 50% des gens se promenaient avec une bière entre les jambes.

Au fond mon Léon
Heureusement, les temps ont bien changé. Nous nous sommes assagis et ne conduisons plus
en état d’ébriété, enfin, la majorité d’entre nous, les voitures sont beaucoup plus performantes et économes d’essence, en plus d’offrir confort et sécurité.

N’empêche que tous y trouvaient leur compte: les «maniaques» avec les «Muscle Cars», les «riches» avec les Corvettes, les «ordinaires» avec l’ancienne voiture du vieux mononcle, et les «granolas» avec le bon vieux Westfalia de VW «qui sentait le bon tabac d’outre-mer», comme disaient leurs propriétaires.
Ce qui fait qu’encore aujourd’hui, certains d’entre nous, sans pour autant le mettre en application
tout le temps, avons toujours conservé ce principe qui guidait bien des sphères de notre
vie, à l’époque :
au fond mon Léon !

Souce: Bernard Landreville boomers@transcontinental.ca