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Article de Lise Payette sur canoe
Hum... je suis bien content de ses commentaires. J'aimerais bien savoir son avis sur la façon dont la S.A.A.Q. veut s'en prendre aux motos. Ça va comme suit :
--- Debut du texte de Mme Payette - www.canoe.qc.ca - 20 mars 2005
Je ne connais pas John Harbour, le grand patron de la SAAQ. Mais sa déclaration de la semaine dernière concernant les petites voitures démontre qu'il n'a pas vraiment compris l'esprit de la loi qui a créé la SAAQ.
Monsieur Harbour vient de l'entreprise privée. Il apporte avec lui non seulement une formation d'assureur privé, mais l'esprit qui l'accompagne. Cherchez l'erreur. Il serait contraire au bon sens que les conducteurs de petites voitures soient pénalisés parce qu'ils se comportent en bons citoyens en polluant moins, en gaspillant moins d'essence et en prenant moins de place sur les routes. M. Harbour pense qu'ils devraient payer plus parce qu'ils sont plus vulnérables au moment des collisions et que les dommages corporels subis sont souvent plus graves que pour ceux qui roulent en grosses voitures.
Tout le monde souhaite que la SAAQ fasse plutôt payer les conducteurs de grosses voitures, les SUV, les Hummer, les camions, les mastodontes qui mettent nos vies en danger parce qu'une collision avec ce genre de véhicules ne laisse que peu de chance de s'en sortir indemnes.
M. Harbour peut épargner l'argent qu'il consacrerait à des études au sujet des petites voitures. La réponse est évidente. Si nous conduisions tous des petites voitures, le risque serait mieux réparti. Il devrait suggérer l'interdiction de vente de certaines grosses voitures coûteuses, polluantes et injustifiables sur nos routes.
L'avenir de la SAAQ
Il faut oublier tout ce qu'on a appris dans le privé si on veut diriger la SAAQ. Ce n'est pas une compagnie d'assurances. Et ce n'est pas un partenariat public-privé (PPP) non plus. Durant toutes ses premières années d'existence, on est venu de partout dans le monde pour constater son originalité et sa réussite. Puis des politiciens ont voulu en faire leur affaire et la SAAQ a visiblement du mal à retrouver sa crédibilité. Quand elle aura remis le gouvernement à sa place, quand elle aura exigé que le gouvernement lui rende l'argent qu'il lui a pris, la SAAQ pourra mieux expliquer aux citoyens ses hausses de tarifs.
Il lui faudra se débarrasser de l'esprit du privé, celui surtout qui prend tous les clients pour des voleurs potentiels. Elle devra retrouver l'esprit de compassion qui l'animait au début et la chaleur de l'accueil qui en faisait un organisme à part. Elle devra se souvenir que ses véritables patrons ne sont pas les membres du gouvernement, mais tous les citoyens assurés du Québec.
Les Québécois, s'ils ne veulent pas voir leurs primes augmenter, doivent devenir de bien meilleurs conducteurs. Nos six mois d'hiver et l'état lamentable des routes ne nous aident pas, c'est vrai. Raison de plus pour être les meilleurs.
Pire en Chine
En Chine, où le parc automobile est encore petit, il y a eu en 2005, selon Reuters, 450 000 accidents de voitures dans lesquels 470 000 personnes ont été blessées. Heureusement, seulement 98 738 personnes en sont mortes.
Consolons-nous, les routes chinoises sont les plus dangereuses du monde. La description qu'on fait de la façon de conduire des Chinois ressemble par contre à la nôtre. Ils changent facilement de voie sans prévenir. Ils ignorent souvent les feux de circulation et il arrive régulièrement qu'on voie quelqu'un conduire à grande vitesse du mauvais côté de la route. Ils vous font penser à qui?
La SAAQ pourrait offrir d'aider les Chinois à mettre sur pied la SAAC... Un contrat d'implantation, ça rapporterait combien à la SAAQ? Assez pour ne pas avoir à trop augmenter nos primes? Si on peut vendre le know how d'Hydro-Québec en Chine, pourquoi pas le know how de la SAAQ? À condition que la SAAQ retrouve le sien...
On ne peut pas vendre ce qu'on a perdu.
---Fin du texte de Mme Payette
--- Debut du texte de Mme Payette - www.canoe.qc.ca - 20 mars 2005
Je ne connais pas John Harbour, le grand patron de la SAAQ. Mais sa déclaration de la semaine dernière concernant les petites voitures démontre qu'il n'a pas vraiment compris l'esprit de la loi qui a créé la SAAQ.
Monsieur Harbour vient de l'entreprise privée. Il apporte avec lui non seulement une formation d'assureur privé, mais l'esprit qui l'accompagne. Cherchez l'erreur. Il serait contraire au bon sens que les conducteurs de petites voitures soient pénalisés parce qu'ils se comportent en bons citoyens en polluant moins, en gaspillant moins d'essence et en prenant moins de place sur les routes. M. Harbour pense qu'ils devraient payer plus parce qu'ils sont plus vulnérables au moment des collisions et que les dommages corporels subis sont souvent plus graves que pour ceux qui roulent en grosses voitures.
Tout le monde souhaite que la SAAQ fasse plutôt payer les conducteurs de grosses voitures, les SUV, les Hummer, les camions, les mastodontes qui mettent nos vies en danger parce qu'une collision avec ce genre de véhicules ne laisse que peu de chance de s'en sortir indemnes.
M. Harbour peut épargner l'argent qu'il consacrerait à des études au sujet des petites voitures. La réponse est évidente. Si nous conduisions tous des petites voitures, le risque serait mieux réparti. Il devrait suggérer l'interdiction de vente de certaines grosses voitures coûteuses, polluantes et injustifiables sur nos routes.
L'avenir de la SAAQ
Il faut oublier tout ce qu'on a appris dans le privé si on veut diriger la SAAQ. Ce n'est pas une compagnie d'assurances. Et ce n'est pas un partenariat public-privé (PPP) non plus. Durant toutes ses premières années d'existence, on est venu de partout dans le monde pour constater son originalité et sa réussite. Puis des politiciens ont voulu en faire leur affaire et la SAAQ a visiblement du mal à retrouver sa crédibilité. Quand elle aura remis le gouvernement à sa place, quand elle aura exigé que le gouvernement lui rende l'argent qu'il lui a pris, la SAAQ pourra mieux expliquer aux citoyens ses hausses de tarifs.
Il lui faudra se débarrasser de l'esprit du privé, celui surtout qui prend tous les clients pour des voleurs potentiels. Elle devra retrouver l'esprit de compassion qui l'animait au début et la chaleur de l'accueil qui en faisait un organisme à part. Elle devra se souvenir que ses véritables patrons ne sont pas les membres du gouvernement, mais tous les citoyens assurés du Québec.
Les Québécois, s'ils ne veulent pas voir leurs primes augmenter, doivent devenir de bien meilleurs conducteurs. Nos six mois d'hiver et l'état lamentable des routes ne nous aident pas, c'est vrai. Raison de plus pour être les meilleurs.
Pire en Chine
En Chine, où le parc automobile est encore petit, il y a eu en 2005, selon Reuters, 450 000 accidents de voitures dans lesquels 470 000 personnes ont été blessées. Heureusement, seulement 98 738 personnes en sont mortes.
Consolons-nous, les routes chinoises sont les plus dangereuses du monde. La description qu'on fait de la façon de conduire des Chinois ressemble par contre à la nôtre. Ils changent facilement de voie sans prévenir. Ils ignorent souvent les feux de circulation et il arrive régulièrement qu'on voie quelqu'un conduire à grande vitesse du mauvais côté de la route. Ils vous font penser à qui?
La SAAQ pourrait offrir d'aider les Chinois à mettre sur pied la SAAC... Un contrat d'implantation, ça rapporterait combien à la SAAQ? Assez pour ne pas avoir à trop augmenter nos primes? Si on peut vendre le know how d'Hydro-Québec en Chine, pourquoi pas le know how de la SAAQ? À condition que la SAAQ retrouve le sien...
On ne peut pas vendre ce qu'on a perdu.
---Fin du texte de Mme Payette
Réponses
si nos cotisations seraient restés dans ce fonds la nous n'en serions peut etre pas rendu ou nous en sommes ...
Pour l'argent qui a été retiré de la SAAQ, ça remonte à 1985 et ça s'est étendu durant 10 ans, jusqu'en 1995 donc c'est majoritairement les libéraux (85 à 94) qui ont fais ces ponctions. Par conséquent, ce n'est pas Pauline Marois qui pourrait en répondre puisque le retrait de 325,000 $ en mars 95 avait été prévu dans un projet de loi couvrait les exercices 92-93 à 94-95. Il avait été question plus tard, sous le règle du PQ, d'augmenter des tarifs mais ça n'a pas été fait finalement.
L'argent a été versé au fonds consolidé et a certainement servi à de multiples usages. D'ailleurs un recours collectif a été fait en 1993 par le Dr. Carol Villeneuve, recours auquel le CAPM a participé mais malheureusement la Cour Suprême a refusé alors d'entendre la cause en appel. La raison exacte pourrait être obtenue auprès du CAPM.
Mais selon des évaluations faites par divers intervenants depuis ces dernières années, ces sommes retiréses de la SAAQ, avec les intérêts courus depuis toutes ces années, pourraient correspondre à 4 milliards aujourd'hui, ce qui est bien au-delà de ce que le fonds d'assurance a besoin pour couvrir son passif actuariel.
Bref, on s'est fait avoir correct car c'était un impôt déguisé. Ces montants auraient dû être puisés à même les impôts et non les contributions des automobilistes uniquement. C'était peut-être légal mais combien immoral!
Monik
Présidente du Conseil du trésor du 26 septembre 1994 au 3 novembre 1995
Ministre responsable de la Famille du 28 septembre 1994 au 2 juillet 1997
Ministre des Finances du 3 novembre 1995 au 29 janvier 1996
divers postes de ministres et enfin
Ministre des Finances, de l'Économie et de la Recherche du 25 septembre 2002 au 29 avril 2003 date à laquelle le parti libéral a pris le pouvoir.
Toutes ces informations sont disponible sur le site de l'Assemblée Nationale pour l'ensemble des parlementaires depuis 1972.
http://www.assnat.qc.ca/fra/Membres/notices/index.html
Monik
Ceci dit, j'ai une énorme admiration pour la dame. Elle a prouvé maintes fois qu'elle est une femme de coeur autant que de tête, ce qui est rare en politique. Qui plus est, elle est une des rares personalités politiques que je considère être foncièrement honnête.
Sa lettre ouverte à la SAAQ est une réaction intelligente et qui n'a rien de la tentative de se créer du capital politique. Elle me le doigt en plein coeur du problème quand elle mentionne ces gens qui viennent du privé pour gérer des sociétés d'état. Nos systèmes de gestion ont pris une tagente pour le moins tordue qui ne peut que nous mener de mal en pis. La SAQ est en train de manger son pain noir et des claques sur la gueule ces temps-çi. Si nous faisons bien nos devoirs, nous pourrons mettre la SAAQ dans la même situation et faire pression sur le gouvernement pouir qu'ils se dirigent vers une gestion plus saine, honnête, transparente et humaine.
Commençons dons à la Journée du Loup!
Cette dernière mesure a permis au Québec à devenir le centre mondial en recherche en suspension automobile... :roll:
On repeuple un pays exactement comme on reboise une forêt. Ça prend 20 ans. Après, le premier imbécile venu y met le feu, on ramène le compteur à zéro et les affaires reprennent.(Greg)
Très certainement, l'explication des étonnants surplus de l'année dernière pourra amener un début de solution pour le deuxième problème. C'est à voir...
Par contre, pour le déficit à long terme, cela ne pourra pas être régularisé sans une hausse appropriée des cotisations. Il est vraiment malheureux que depuis toutes ces années, le gvt n'ait pas pu harmoniser ses volontés et visions à long terme en intégrant les besoins en hausse des cotisations de la SAAQ avec un meilleur contrôle des véhicules sur la route et des meilleures incitations pour les type de véhicule profitant à tous. En lieu de cela, on a préféré la voie facile, soit remercier les ministres qui y voyaient un brin plus mulclair.
Fin janvier, cet hiver, on a eu droit à une semaine complète de température estivale, la nege fondant à vue d'oeil, plusieurs motos en profitant pour se dégourdir les roues. Les routes gondolaient à vue d'oeil, tellement les sous-sols étaient gorgés d'eau. Chaque camion passant sur la route laissait pratiquement son empreinte, le pavement pliait de partout. Quand le froid a repris sa place, le pavement a cassé et s'est désagrégé partout, partout, partout... Et comme s'il y avait encore quelqu'un qui n'avait pas compris, il y a eu ce reportage sur des équipes montréalaises qui ne faisaient pas leur travail de remplissage des trous.
Encore une fois, pour les mêmes raisons de températures hivernales, ce fût un hiver de routes à trous. Comme à tous les hiver, puisque la période de temps doux est un phénomène normal de nos hivers québécois, depuis plusieurs années. Très froid, quelques jours de température estivale, puis très froid encore. Le réseau routier n'y résiste pas.
Vision... vision du gvt... Au cours de l'année denière, le gvt Charest a accepté d'harmoniser le contrôle des poids-lourd circulant en Québec sur celui de New-York, l'état voisin, afin de faciliter le commerce entre les deux régions. La plus grande partie de la circulation des poids-lourd en l'état de New-York se fait dans la partie sud de l'état, là où les subits écart de température en hiver sont beaucoup moins important et reste au-dessus de 32*F: donc, pas de gondolage de la voie routière. En une seule semaine de janvier, au Québec, on a vu se détériorer atrocement la plus grande partie du réseau routier alors qu'ailleurs, partout autour du Québec, le dommage a été minime. Et c'est reparti pour le déficit chronique des différents services routiers du Québec.
Vision... le présent dossier de la SAAQ montre un manque de vision flagrant du gvt Charest, ce que montre aussi les dossiers du Casino, de la SAQ, du réseau routier, du désormais célèbre dossier Orford, de l'environnement, etc, etc, etc...
Vision... sera-ce le nom du prochain gvt à venir?
On repeuple un pays exactement comme on reboise une forêt. Ça prend 20 ans. Après, le premier imbécile venu y met le feu, on ramène le compteur à zéro et les affaires reprennent.(Greg)